Pas toujours évident comme parent de distinguer le TIC d’un TOC. Tout d’abord, retenons que les tics moteurs et le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) sont deux troubles distincts. Alors, maintenant que nous avons cette information comment faire comme parent pour différencier les deux?
Les tics sont caractérisés par des mouvements involontaires, brusques, soudains et répétitifs. Les tics visent à réduire la tension musculaire. Le tic est le symptôme d’un trouble qui est souvent temporaire dans la vie de l’enfant, il arrive souvent vers l’âge de 6-7ans. On retrouve souvent cette façon de réagir chez les enfants qui ont tendance à être timide, introvertis, ayant de la difficulté à exprimer leur émotion et leur besoin lors de situation conflictuelle. Ce sont souvent des enfants qui éprouve une difficulté à mettre leur limite, à s’opposer et ce autant à l’école que dans leur milieu familial.
Le tic devient donc une réaction motrice pour faire diminuer l’anxiété causé par une situation X. Le tic peut donc être passagé au même titre que de se ronger les ongles. Mais il est aussi parfois un moyen pour décharger et soulager des tensions. Il est provoqué par une situation angoissante, un évènement qui perturbe l’enfant ou une colère refoulé que l’enfant ne réussis par à verbaliser, c’est donc à partir de son corps qu’il s’exprime.
On observe que les tics peuvent toucher n’importe quel muscle, parfois il y en plusieurs et ils peuvent se succéder. Ils diminuent au repos et disparaissent complètement pendant le sommeil. Il y a deux types de tics, moteurs et vocaux. Au niveau moteur, les tics les plus courants sont : cligner des yeux, froncer les sourcils ou le nez, hausser les épaules, secouer la tête… et au niveau vocaux : de reniflements, de toussotements, de raclements de gorge, de sifflements…
Malheureusement, l’enfant ressent souvent un sentiment de honte ou de culpabilité, lorsqu’il a des tics, même si ceux-ci sont involontaires de sa part. Les moqueries et les regards que les autres lui témoigne l’amène à vivre cette situation encore plus difficilement.
Si votre enfant à des tics, il faut demeurer confiant que cette situation pourrait bien être que temporaire, puisque les tics disparaissent souvent par eux-mêmes. Bien souvent, si l’enfant prend conscience des motifs qui le rende anxieux et qu’on travaille à lui fournir des outils, cela lui sera profitable pour éviter que d’autres tics apparaissent en période de stress.
Il est important de retenir que certaines maladies génétiques peuvent se manifester par des tics. Il est toujours préférable d’en discuter avec notre médecin afin d’éliminer préalablement cette hypothèse.
Quoi faire pour aider un enfant qui a des tics ?
- Il est conseillé de s’adresser à un pédiatre lorsque les tics durent plus de 6 mois ou lorsqu’ils se complexifient et s’aggravent avec le temps.
- Retenez que les tics sont complètement involontaires. Chicaner l’enfant qui en souffre est complètement inutile et peux aggraver le problème.
- Attention de ne pas focaliser sur les tics. Ne vous moquez jamais de lui et ne tolérer pas que votre entourage agisse de la sorte. Votre façon de réagir aura un grand impact pour votre enfant. Plus il vous sentira sécurisant, plus cela calmera son anxiété donc par le fait même diminuera ses tics.
- Une consultation en psychothérapie peut aider l’enfant à trouver des moyens pour apprendre à cibler les situations qui le stress et lui fournir des outils pour mieux gérer son anxiété. Et possiblement, que ces consultations vous aiderons à trouver l’origine, l’élément déclencheur (divorce, décès, intimidation, difficulté scolaire…).
- Soyez solide devant les moqueries ou les regards des gens. Souvenez-vous que ni vous, ni votre enfant n’êtes responsable de ses symptômes. Cette décharge motrice est incontrôlable et votre enfant n’en a souvent même pas conscient.
- Comme parent il est important d’informer, d’éduquer l’entourage pour que ceux-ci évitent de taquiner ou de reprendre l’enfant. Ce type de réaction ne fait qu’accentuer les tics puisque l’enfant devient encore plus nerveux.
Comment distinguer un tic d’un TOC ?
Pour ce qui est du trouble obsessionnel compulsif (TOC), il demeure jusqu’à ce jour peu reconnue et dépistée. Le dépistage chez les jeunes ce fait de plus en plus tôt grâce au données acquises au cours des dernières années. Ce dépistage voudra dire qu’il sera possible d’aider ces enfants plus rapidement et éviter bien des souffrances.
Il faut par contre retenir que tous les enfants, ce dès le plus jeune âge, présentent des tendances aux rituels, aux petites manies : ces traits sont d’ailleurs tout à fait utiles et nécessaires au développement psychique, intellectuel et affectif. Les enfants en bas âge ont besoin du rituels du coucher, se faire raconter une histoire, se faire border, recevoir un bisou/câlin les rendent plus en confiance. Ces rituels leur permettent d’avoir des repères qui les sécurisent. Ces petits rituels vont souvent disparaître graduellement avec le temps.
À retenir que ces rituels demeurent dans la norme quand :
- Surviennent que rarement et au cours d’une période précise de la journée (par exemple, petits rituels du coucher).
- Ne dérange pas le quotidien (familial, social, scolaire…).
- Ne sont accompagnées de d’autres symptômes.
- Aucun signe de souffrance psychologique n’est perceptible.
Mais malheureusement pour certains enfants ces rituels vont se compliquer. Les rituels vont être précédés d’obsessions (idées intrusives survenant de manière répétitive, incontrôlable, envahissant peu à peu leur système de pensée).
Ces petites « manies », gestes ou actions répétitives que l’enfant se sent obligé d’accomplir : comme toucher un objet plusieurs fois d’une façon précise, compter dans sa tête, petites gestes particulier qui s’apparentent à des tics, vérifier plusieurs fois, etc., envahissent peu à peu la vie de l’enfant ou de l’adolescent jusqu’à le déranger dans sa vie quotidienne.
Si les obsessions et compulsions persistent depuis plusieurs semaines, occasionne un stress important et dérange le quotidien du jeune, il est recommandé d’aller consulter. Cette maladie, si elle n’est pas traitée, engendre une grande souffrance pouvant mener à des crises familiales, rejets, idées suicidaires, échecs scolaire… et peut mener jusqu’à une dépression. Le parent peut avoir des doutes sur la possibilité d’un diagnostic de TOC, mais il doit être confirmé par un médecin.